Les tapis-derrière. (the hidebehind)

A chaque fois que mon frère et moi rentrions tard pour dîner, notre père nous parlaient des tapis-derrière.
Ces créatures, disait-il,  suivent les randonneurs lorsqu'il sont dans les bois. Vous entendriez un branche craquer, vous vous retournerez mais il n'y aura rien. Ensuite, vous verrez une ombre courir derrière un arbre. Rapidement votre paranoïa s’accentuera et vous vous mettrez a courir. Mais il n'y a pas échappatoire. Le tapis-derrière vous suivra jusqu’à ce que votre cœur s'arrête a cause de la peur.
L'enfant que j'étais y croyait. Je ne restais jamais trop longtemps dans les bois, et je n'étais jamais en retard pour le dîner. Mais dès que j'ai grandis, j'ai oublié tout ces contes de fées. Il y avait d'autres dangers, bien réel cette fois, dans les bois : Se perdre ou se faire attaquer par un ours. Les tapis-derrière semblaient si immatures maintenant...
Et pourtant, parfois, lorsque je m'attarde dans les bois, une ombre fonçant derrière un arbre attire mon regard. Pendant un instant j'ai l'impression que mon cœur rate un battement. Mais j'oublie vite ça, me disant que c'est un cerf ou mon imagination. Je ne voulais pas y croire.
J'aurais dû écouter mes instincts. Il y a une raison pour laquelle les gens ont une peur innée des bois. Il y a une raison pour laquelle nous nous sentons suivi lorsque nous rentrons tard le soir.
Comme si mes peurs enfantines devenaient réelles, je me suis un jour perdu dans les bois lorsque le soleil se couchait. Je marchais aussi vite que je le pouvait a travers la densité de la forêt, essayant désespérément de retrouver mon chemin. Non, c'est le mauvais chemin. - Je suis revenu sur mes pas lorsque j'ai aperçu quelque chose foncer derrière un arbre. Peut être que c'était le bon chemin après tout. j'ai fait demi tour en marchant plus vite. Je jetais un coup d’œil par dessus mon épaule, et je l'ai encore vu. Mais cette fois il est resté un peu plus longtemps dans mon champ de vision avant de disparaître derrière les arbres. Je me suis mis a courir. Mon cœur battait, les ronces me griffaient les jambes. Je devais aller plus vite, je devais sortir d'ici, mais mes jambes ne pouvaient pas aller plus vite. Alors je me suis mis a ramper. J'ai rampé a travers les fourrés jusqu’à ce que mes mains soit écorchées et ensanglantées. Et lorsque je n'en pouvais plus, je me suis mis a prier. Prier pour que tout ça se termine.
Je ne sais pas comment j'ai survécu cette nuit là. Mais j'ai réussi a échapper a ces créatures, jusqu’à ce que le soleil se lève. Dès l'aube, j'ai pu retrouver le chemin de chez moi. Je ne retourne plus dans les bois depuis.
Il y a une raison pour laquelle les gens ont peur des bois. Ces créatures, ces incarnations de la peur et de la paranoïa ont hanté les humains depuis qu'ils se sont aventurés dans les bois. Alors je conjure tout ceux qui restent dans les bois après le couché du soleil : Ne vous retournez jamais.


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