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Rap Rat

Vous avez déjà entendu parler d'Atmosfear : Nightmare ? Comme beaucoup d'autres jeux de société produits durant les années 90, celui-ci était accompagné d'une cassette VHS qui rythmait et dirigeait la partie. Le personnage sur la vidéo donnait des instructions aux joueurs, et ceux-ci les réalisaient en temps réel. Étant une véritable poule mouillée, j'ai refusé d'y jouer quand ma mère nous l'a acheté. Mon grand frère était déçu de ne pas pouvoir jouer à Nightmare, mais ma mère pensait avoir trouvé la solution en se procurant "Rap Rat". C'était un jeu pas très connu, de toute évidence à bas budget, destiné aux enfants de mon âge ; il fallait faire le tour du plateau, récupérer les fromages, et le premier joueur à arriver au bout du parcours gagnait la partie. Les règles semblaient assez simples ; et puis, ça nous rappelait un peu Attrap'Souris, il n'y avait aucune raison de ne pas vouloir y jouer. Le début de la cassette nous expliquait simplement les règles de base et le fonctionnement du jeu.

C'est alors que Rap Rat est apparu à l'écran. Il n'était... pas vraiment ce qu'on attendait, moi et les autres. Mon petit frère, qui n'avait que 3 ans à l'époque, s'est vite mis à pleurer et a immédiatement quitté la pièce. Le rat en question ressemblait à peine à un rat. Ses oreilles étaient bien trop grandes. Il avait une bouche ridée, garnie de seulement deux dents, qui semblait comme bouffie à l'intérieur. Mais le plus frappant, c'était ses yeux : grands, vitreux, comme ceux d'un poisson. Un peu dérangé, j'ai demandé à ma mère d'éteindre la télé. C'est à ce moment que Rap Rat s'est mis à crier, d'une voix grave très différente du ton nasillard insupportable qu'il avait fait entendre jusque là. "ATTENDS TON TOUR." Derrière, on pouvait entendre la voix du narrateur, répétant inlassablement : "Son nom est Rap Rat, et Rap Rat est le boss" sur un ton qui nous a paru soudain beaucoup trop sérieux.

La vidéo était... indescriptible. Les images se succédaient à l'écran à toute vitesse, entrecoupées de plans rapprochés sur les yeux inexpressifs de Rap Rat. Chacun de ces éléments me rappelait tout ce qui m'effrayait le plus à l'époque. Un type qui vous observe d'un balcon, un frelon prêt à vous piquer dans l'oeil, un gros plan sur une tarentule, une fosse pleine de crotales, une seringue remplie d'un fluide vert. J'avais les mêmes frissons que devant ces peurs de gosse. On a tout de suite éteint le magnétoscope, et j'ai quitté la chambre en criant, claquant la porte. Il a fallu bien 20 minutes à ma mère pour me convaincre que la vidéo était partie, et que je ne la reverrais plus jamais. J'en ai fait des cauchemars pendant toute la semaine.

Ce n'était pas la dernière fois que j'ai vu Rap Rat. Alors que je me préparais à emménager avec ma copine, je débarrassais le placard de ma vieille chambre d'enfant, et c'est là que j'ai retrouvé la boîte, avec le vieux plateau de jeu et la vieille VHS à peine défraîchis par les années : mis à part l'épaisse couche de poussière et de toiles d'araignée qui la recouvrait, elle était comme neuve. J'étais un peu surpris que ma mère ne s'en soit pas débarrassée depuis le temps. Et puis, qu'est-ce que ça faisait dans ma chambre ? C'est là que ma copine est entrée dans la pièce, et m'a trouvée en train de regarder cette boite avec un peu trop d'insistance. Elle m'a demandé ce qui se passait.

J'ai simplement répondu "Rap Rat" ; j'avais du mal à cacher mon trouble. Elle a lâché un petit rire, me demandant si c'était une blague. Je lui ai dit que non, avant de décider que le meilleur moyen de la convaincre était de regarder la cassette ensemble.

On est allés chez mon voisin emprunter son vieux magnétoscope, et on a lancé la cassette. Cependant, les images avaient changé. Il y avait un clown dont le nez rouge gonflé finissait par éclater en répandant du sang sur l'écran ; une femme assise seule dans une pièce sombre ; un homme, forcé à saisir à mains nues une barre de fer chauffée à blanc jusqu'à complètement brûler sa paume. Le grattement que j'avais entendu étant gosse a repris, de plus en plus fort. C'est alors que Rap Rat est apparu à nouveau, convulsant dans son cadre rond, ses bras s'agitant dans tous les sens. Ce n'était plus une marionnette - on aurait dit de la vraie fourrure.

Son visage n'était pas fait de plastique, mais de touffes de poils hérissés et de dents pointues. Ses yeux se sont révulsés, avant de revenir soudainement : ces yeux vitreux que je connaissais bien étaient posés sur moi, réagissant à chacun de mes mouvements, chacune de mes expressions. Il s'est mis à sourire d'un air mesquin, agitant devant ma copine et moi sa main tendue, inhumaine. Je pouvais entendre gratter à ma porte.

La cassette s'arrêtait là. L'écran ne diffusait plus que de la neige. À la porte, les grattements s'intensifiaient. Ce n'était plus des grattements, mais des coups : les coups de petits pieds sur le bois. Ma copine m'a sauté dans les bras ; j'étais moi-même tétanisé. Avant qu'il se passe quoi que ce soit d'autre, j'ai arrêté le magnétoscope et retiré la cassette. Les grattements ont cessé. J'ai essayé de voir le porche depuis la fenêtre du salon : il n'y avait personne.

La police est arrivée peu après, nous disant qu'un de nos voisins venait d'appeler, inquiet, après avoir vu une silhouette rôder autour de la maison. Ma copine et moi n'avons pu donner aucune explication à ce qui venait de se passer, et nous avons été forcés à dire que ce n'était que nous, qu'il n'y avait aucun problème. J'étais furieux qu'un simple jeu pour gamins puisse me terrifier. Je me suis approché du magnétoscope pour retirer la cassette, mais au moment où je l'ai saisie, j'ai ressenti une douleur cuisante : elle était brûlante. C'était comme si je venais de passer ma main dans la flamme d'un bec bunsen réglé à fond. On a dû y aller avec des maniques pour sortir la VHS, et même avec ça, on ne pouvait pas la tenir plus de quelques secondes sans risquer de se brûler. Je l'ai amenée dehors, jetée sur le trottoir, puis je l'ai écrasée à coups de botte.

Les nuits suivantes, ma copine et moi avons eu sans arrêt des cauchemars. Toutes les nuits on se levait à pas d'heure, et on décrivait des rêves étrangement similaires. On entendait souvent ce grattement, quand toutes les lumières étaient éteintes et que la chambre était plongée dans le noir (si on excepte la lumière de la lune). Maintenant, cependant, on l'entendait chaque fois qu'on s'approchait de la porte d'entrée, et à chaque fois qu'on prononçait le nom "Rap Rat". C'était comme si une petite chose traînait quelque chose de l'autre côté de la porte... attendant, faisant les cent pas. J'attendais simplement dans mon lit, les couvertures tirées jusqu'au menton, jusqu'à succomber à la fatigue.

Au bout d'un moment, j'étais déterminé à poursuivre la compagnie en justice. La première chose que j'ai faite a été de demander à ma mère où elle s'était procuré le jeu. Elle ne s'en souvenait plus. J'ai fini par trouver un vendeur qui possédait plusieurs versions de Rap Rat, et je lui ai demandé s'il savait comment contacter l'entreprise qui avait produit le jeu. Il m'a envoyé ce mail en réponse.

"J'en sais pas plus que ça sur le jeu lui-même, mais je sais que ça a été créé par les mêmes personnes qu'Atmosfear. La boîte s'appelle 'A couple of cowboys'. Essayez de leur parler."

J'ai fait quelques recherches, et j'ai découvert que la compagnie a mis les clés sous la porte en 1994... Deux ans seulement après la sortie de Rap Rat. J'ai trouvé la raison de la fermeture peu de temps après.

En 1992, pendant le développement du jeu, A couple of cowboys a commandé à une compagnie haïtienne de créer la marionnette de Rap Rat. La compagnie possédait une usine où des femmes et des enfants travaillaient pour un salaire de misère. C'est là qu'ont été produits les différents composants de la marionnette.

Un jour, une jeune fille qui travaillait dans la manufacture a eu son bras pris dans une des machines. Le système de chargement, incapable de supporter le poids de la machine, s'est brusquement détendu et a frappé la nuque de l'enfant, la tuant instantanément. Quelques jours après les funérailles, la mère de l'enfant est venue à l'usine, demandant à voir son propriétaire. Ce dernier niait toute responsabilité. Dans un instant de rage, la mère aurait déclaré que le "sang des innocents" s'insinuerait dans chacune des fibres de la marionnette, et que toute personne qui la toucherait serait promise à la mort. Elle clamait avoir invoqué un "démon de terreur", et criait, aussi fort qu'elle pouvait : "APARAT VOUS MAUDIRA !"

Le propriétaire aurait ri à ces paroles, avant de raconter l'histoire à ses supérieurs. La blague s'est répandue de bouche à oreille, jusqu'à ce que le jeu soit renommé "Rap Rat", une anagramme approximative d'Aparat. Chaque fois que ce nom était prononcé, la malédiction grandissait en intensité. Deux ans seulement après la sortie du jeu, la compagnie a fermé ses portes et a été absorbée par Mattel.
On raconte des histoires sur des employés qui demandaient des jours de congé, s'absentaient pendant des semaines, et trouvaient la marionnette à des endroits inattendus. Puis, il y a eu les cas de suicides. Des suicides violents, macabres, d'employés se mutilant les mains et s'immolant par le feu, écrivant "JE SUIS LA PEUR" avec leur sang avant de succomber.

Personne ne sait ce qu'est devenue la marionnette après la disparition de ses créateurs. Certains disent que la dernière chose que voient les victimes avant de devenir folles est une paire d'yeux immenses et vides comme ceux d'un poisson.


Quelques avertissements :


1. NE JAMAIS DIRE "APARAT" À VOIX HAUTE. Prononcer le nom d'un démon d'une manière ostensible est pour lui une invitation, un appel. Si vous l'avez déjà fait, il est trop tard.
2. Ne cherchez pas à parler à Aparat ni à le contacter d'aucune manière.
3. Évitez d'être éveillé entre 3h30 et 4h, c'est le moment où il préfère frapper.

Au sujet de l'audio

La VHS est revenue. Je croyais m'en être débarrassé, mais elle est de retour. Je l'ai trouvée dans mon tiroir à chaussettes hier.

Cette fois-ci, j'étais prêt. Beaucoup de gens m'ont demandé de leur fournir la cassette ou de mettre son contenu en ligne. Ma réponse pour tous : je n'accéderai pas à votre requête pour la simple raison que c'est trop dangereux. Si je l'avais fait, vous auriez très bien pu devenir fous. Vous effrayer jusqu'à la mort. La vidéo, et le jeu, et Rap Rat lui-même possèdent un pouvoir étrange. Rap Rat me suit où que j'aille. Je vois de petites ombres du coin de l'oeil, ou bien des sons surviennent du couloir quand je suis seul chez moi. Si Rap Rat est là, il vous le fera comprendre, mais il ne le fera jamais voir... jusqu'au moment où il sera trop tard, bien sûr.

Beaucoup de personnes ont regardé la vidéo "normale" vendue avec le jeu "normal". C'est là le problème... Rap Rat peut se montrer "normal". Il vous fera croire qu'il n'est qu'une marionnette, avant de vous traquer jour et nuit.





La peinture hantée d'eBay (The Hands Resist Him)



En février 2000, il y eut une peinture qui s'est mise aux enchères sur eBay.

Une peinture nommée "The Hands resist him" (Les Mains lui résistent) et dont le titre sur l'annonce était "HAUNTED PAINTING" (Peinture hantée).


Ce tableau a été peint par Bill Stoneham en 1972. C'est un portrait de lui. Les mains derrière lui représentent les vies alternatives qu'il aurait pu avoir. La porte/fenêtre représente un passage entre le monde réel et celui des rêves, et la poupée à gauche en est le guide.


Bill ne sait pas comment sa peinture a fini abandonnée comme le décrit son vendeur sur eBay ; mais il sait une chose sur le propriétaire de galerie où sa peinture originale a été exposée et vendue originellement, et le critique du Los Angeles Times qui avait fait un article sur l'exposition. Les deux sont morts la même année de l'exposition de cette toile.


Voici une traduction du texte original de l'annonce eBay :

Quand on a reçu cette peinture, on pensait que c'était du grand art. Un "ramasseur" l'a trouvée abandonnée derrière une vieille brasserie. A ce moment, on se demandait pourquoi une peinture si réussie se trouvait jetée là, aux ordures. ( plus maintenant !!! ) Un matin, notre fille de 4 ans et demi nous a dit, que les enfants dans la peinture se battaient, et venir dans la chambre durant la nuit. Maintenant, je ne crois pas aux OVNIs ou à Elvis qui serait toujours en vie, mais mon mari est alarmé. Pour s'amuser il a mis en place une caméra à détection de mouvements pour la nuit. Après trois nuits il y a eu des images. Les deux dernières sont issus de cet appareil. Après avoir vu le garçon sortir de la peinture comme une menace, On a décidé que la peinture devait partir.Jugez par vous même. --- Avant d'enchérir, Veuillez lices les avertissements ci-dessous. ----ATTENTION: ne pas enchérir sur cet article si vous souffrez de malaises relatifs au stress, êtes sujet aux crises cardiaques ou non familier avec les évènements paranormaux. En enchérissant, vous acceptez le fait que le vendeur n'est pas tenu responsable des évènements qui pourraient survenir à la suite de la vente. Cette peinture pourrait, ou ne pourrait pas avoir des pouvoirs surnaturels, cela pourrait changer le cours de votre vie de façon radicale. Cependant, en enchérissant, vous vous engagez à enchérir uniquement sur la valeur du dessin, en ignorant les deux dernières photos de la page de l'article, et déresponsabilisez les possesseurs de tout ce qui pourrait se passer, implicitement ou explicitement.------------ Maintenant que la question est réglée, une question pour vous, eBayeurs. Nous aimerions faire purifier la maison après le départ de la peinture, Quelqu'un connait-il une personne qualifiée pour ça? La peinture mesure 60cm par 91cm, elle est assez large. Comme j'ai eu certaines questions, voici les réponses. Il n'y a eu aucune odeur laissée dans la salle. Aucune voix, ou odeur de poudre à canon, Pas d'empreintes de pas ou fluides étranges sur les murs. Pour ces questions là, il n'y a pas de fantômes dans ce monde, Pas de pouvoirs paranormaux, c'est juste une peinture, Et la plupart de ces choses ont une explication, Dans ce cas, probablement un effet de lumière. Nous vous encourageons à enchérir sur la qualité du dessin, et considérez les deux dernières photos comme une blague, et ne les prenez pas en considération, en enchérissant dessus. Comme nous pensons que purifier une maison est une bonne chose, Toute proposition est bienvenue.

Cette enchère arrive à sa fin. Je voudrais remercier les 13000 personnes qui ont pris le temps d'aller la voir. J'apprécie les quelques 30 suggestions, que j'ai reçus pour ce qui est de purifier, exorciser et nettoyer la maison. 7 e-mails ont rapporté avoir vu d'étranges phénomènes depuis qu'ils ont vu cette image. Et je vais relayer deux suggestions que j'ai reçues. D'abord, ne pas utiliser cette image en fond d'écran, et enfin mettre cette image hors de portée des enfants. Pour finir, merci de l'appréciation de la qualité du dessin.

Voici les photos qui étaient fournis sur la page eBay du tableau. Notez les deux dernières que le posteur clame "ne pas avoir modifié"


Le jouet de Beth Parson

Dans le temps, on enterrait régulièrement les jeunes enfants avec leur jouet favori. Cela pouvait être n'importe quoi, un soldat en plomb, une batte de baseball, une vieille poupée, n'importe quoi tant que l'enfant l'aimait.
Le jouet de Beth Parson - Une poupée de chiffon avec des yeux en boutons bleus - a donc été enterré avec elle lors de son décès. Deux semaines après l'enterrement, le père de Beth retrouva la poupée sur le porche de la maison. Il se dit qu'il y a certainement dû y avoir une erreur, et est vite allé la ré enterrer avec son enfant. Une semaine et demie après l'incident, la mère de Beth retrouva à nouveau la poupée - sale et humide - sur le sol de l'ancienne salle de jeu de sa fille. Elle appela donc le prêtre de la famille, et ensemble ils bénirent le jouet et le remirent dans la tombe de la petite fille.

Quand ils découvrirent pour la troisième fois la poupée, assise sur le vieux lit de Beth, il y avait cette fois un petit mot. "Il fait trop sombre et noir ici. Je n'aime pas ça... Pourquoi vous ne me laissez pas rentrer à la maison ?"

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Harold


Il y avait un vieux fermier en Arizona qui possédait la meilleure ferme du domaine. Tout le monde y disait que ses cultures étaient les meilleures et ils venaient de toute part afin de lui acheter ses denrées. A chaque fois qu'on lui demandait comment il pouvait cultiver d'aussi bonnes cultures, le vieux fermier répondait que le mérite revenait à son épouvantail.

« Ce vieil épouvantail est le seul que je doive remercier, » répondait-il. « Il fait en sorte que ni les corneilles, ni les bestioles ou les rongeurs ne s'approchent de mes cultures ».

Le vieux fermier avait façonné l'épouvantail de ses propres mains et quelle effroyable apparence ! Il avait passé des mois à travailler dessus afin de le rendre aussi effrayant que possible. Il savait à quel point il était important d'éloigner de ses cultures les rongeurs. Alors il lui bâtit des énormes bras en paille qui s'étendaient sur deux mètres ainsi que des jambes tellement longues que le vieil épouvantail était aussi grand qu'un arbre.

Mais la chose la plus effrayante à propos de cet épouvantail était sa tête. Le fermier l'avait sculpté lui-même d'une immense citrouille. Il avait passé des jours et des nuits innombrables à perfectionner son modèle jusqu'à ce qu'elle soit parfaite.Le visage de l'épouvantail ainsi que sa tête furent si grotesques et laids que le fermier même était parfois effrayé de les regarder. Toutefois, c'était vraiment efficace, effrayant tout rongeur ou oiseau qui s'aventuraient de trop près.

La ferme voisine appartenait à de jeunes hommes qui étaient frères et qui se nommaient Josh et Harold. Ils étaient fainéants et n'avaient jamais travaillé leur terre si bien que leur récolte était mauvaise. Aussi ils étaient jaloux du succès qu'avait leur voisin, le vieux fermier et complotèrent alors contre ce dernier. S'ils pouvaient le conduire à la faillite, ils pourraient alors reprendre en main sa ferme et produire plus d'argent !

Alors, une nuit, les deux frères décidèrent de se rendre furtivement sur la terre du vieux fermier. Ils volèrent son précieux épouvantail et le ramenèrent dans leur propre maison, où ils le cachèrent dans un vieux placard ainsi personne ne le trouverait jamais.

Le jour suivant, le fermier se réveilla pour trouver que son hideux épouvantail n'était plus à sa place et que toutes ses cultures étaient en train d'être mangées par les rats et les corneilles. Il tomba à genoux et pleura, sachant que sa ferme serait bientôt en faillite. Pendant ce temps, les frères Josh et Harold qui regardaient la scène de leur propre propriété ne pouvaient s'empêcher de rire quand ils virent les larmes de douleur du vieil homme.

Entendant les rires, le vieux fermier vint les voir et leur demanda s'ils savaient ce qui était arrivé à son épouvantail. Les frères le regardèrent droit dans les yeux et lui répondirent qu'ils n'avaient pas la moindre idée de l'endroit où son précieux épouvantail pouvait être.

« Mais vous savez, je vais être en faillite et être obligé de vendre ma ferme si je ne peux retrouver mon épouvantail » disait-il.

Josh rit simplement devant le vieil homme, et répondit : « C'est pas de bol, n'est ce pas ? »
« Ça craint d'être à votre place. » gloussa Harold.

Le vieux fermier marcha doucement vers sa maison, sa tête baissée dans la défaite et la dépression.

Cette nuit, Josh et Harold eurent le sommeil agité. Non pas qu'ils ne sentaient quelque remords, mais parce qu'ils ne pouvaient ôter de leur esprit l'image du visage tordu de l'épouvantail. Ils décidèrent alors qu'ils ne seraient plus en mesure de retrouver le sommeil aussi longtemps que cette effrayante tête de citrouille était dans leur maison. Alors, ils se levèrent et trainèrent l'épouvantail en dehors du vieux placard. Harold prit une batte de baseball et brisa la tête de l'épouvantail si bien qu'il ne restait plus que quelques bouts de citrouille éparpillés sur le sol. Les frères balayèrent les morceaux de citrouilles et les jetèrent à la poubelle. Par la suite, ils retournèrent au lit et trouvèrent le sommeil bien vite ayant mis de côté toute pensée de l'affreux visage de l'épouvantail.

Quelques temps après minuit, Josh et Harold furent réveillés par le sons de rayures et de griffures sur la porte de leur chambre.

« T'as oublié de mettre le chien dehors ? » demanda Harold endormi.
« On-on-on-on a pas de chien » balbutia Josh.

Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit et un long bras de paille solitaire serpentait à travers l'ouverture. Puis un autre bras battit le sol, suivi par de longues jambes de bois. Les deux frères avaient le sang glacé par la peur et purent seulement observer avec horreur comment le corps décapite de l'épouvantail se dressait sur ses longues jambes de bois et comment ses longs bras de paille se tendaient vers eux dans les ténèbres.

Harold sentit un froid nerveux, la griffe de paille se refermant autour de sa cheville et cria aussi fort qu'il pouvait. Il supplia son frère de l'aider. Mais Josh courait déjà vers la sortie de la chambre. Fuyant dans la terreur, il courait vers le couloir, percuta la porte d'entrée et continuait vers la route éclairée par la lune.

Il courait aussi vite que ses jambes pouvaient le porter, reprenant son souffle et criait de sa voix la plus intense. Comme il passait devant la maison voisine, il vit le vieux fermier se tenant à sa porte. Au clair de lune, il pouvait voir le vieux fermier le fixer avec un étrange sourire aux lèvres.

Josh continuait de courir, pieds-nu contre le rugueux gravier. Il jeta un regard derrière son épaule et vit quelque chose qui l'effraya au plus profond de son âme. Il vit l'épouvantail longeait la route derrière lui. Il gagnait de plus en plus de distance, se rapprochant encore et encore. Et ce ne fut pas tout ce qu'il vit. Il remarqua que l'épouvantail avait une toute nouvelle tête. Une tête tout à fait semblable à celle de Harold.

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Regarde dans l'appareil (Check the Camera)

J'ai déménagé il y a 5 ans dans une nouvelle maison. D'étranges choses s'y sont passées ces deux dernières années. Tout a commencé en octobre 2004. J'avais remarqué d'étranges traces de pas, mais sans y faire attention, pensant qu'il y avait une explication logique à ça. Mon fils de 16 ans, Michael, dormait dans la seule chambre du RDC alors que sa petite soeur et moi-même avions nos chambres à l'étage.
Je me réveillai le lendemain et Michael dormait sur le sol de ma chambre. Il avait d'abord entendu des bruits étranges et a vu des ombres dentelées bouger dans la chambre. Il a fui sa chambre lors d'une coupure de courant. J'imagine que c'était le disjoncteur. Il a aussi senti quelque chose le toucher.
Je suis avec mon compagnon, Mike, depuis un an et il a déménagé avec moi en avril. Au début, Mike ne pouvait pas dormir à cause des bruits provenant des escaliers, comme si quelqu'un les montait et descendait constamment. Il est allé voir à chaque fois, mais il n'y avait rien. Il disait toujours, "T'as entendu ça ?" J'étais habitué à les entendre.
Il y a 4 mois, Mike était sur son ordi dans la salle à côté de la chambre de Michael et il sursauta de douleur. Il souleva son t-shirt et découvrit une griffure sanglante à l'abdomen. Il n'avait rien de tranchant à proximité et il n'y avait aucune explication à cela. Je voyais parfois des ombres du coin de l'oeil aussi, et je pensais que c'était mon imagination.
Il y a deux semaines, nous étions dans notre lit à regarder la télé. La porte était sur ma gauche et je vis du coin de l'oeil une ombre bouger en direction de la chambre de ma fille. Mike sursauta et me dit qu'il l'a vu aussi. J'étais terrifiée. Je dus dormir de l'autre côté du lit.


Tout fut oublié, jusqu'à il y a deux jours. Mike était devant son ordi, un bout de papier à dessin sur les genoux. Le papier s'envola en l'atteignant à l'oeil, lui endommageant la cornée. Il fut admis à l'hôpital et souffrait à l'agonie. Il ne comprenait pas comment le papier a pu lui atteindre l'oeil malgré l'angle sur lequel il était posé sur les genoux, mais on savait que c'était impossible, même s'il avait essayé exprès.

Je pensais d'abord à l'oeuvre d'un esprit malin ou d'un fantôme, mais maintenant je commence à être inquiète à cause de cette chose qui attaque mon homme. Il n'est plus malin, il est clairement maléfique. Je me demande si c'est cette ombre qui est toujours avec moi, que je vois du coin de l'oeil...ou si c'est quelque chose qui est déjà dans la maison.
Il y a deux semaines, mon fils est sorti en hurlant de la salle de bains, disant qu'il a vu un visage ensanglanté drapé dans du tissu sale. Il s'est tué ce vendredi et nous sommes dévastés par la tristesse...et la terreur.Sa note de suicide disait, "Je l'ai eu, maman. Regarde dans l'appareil."

Le nouveau mobile (The Picture)

Il y a deux mois, le cousin d'une amie (une mère célibataire) a eu un nouveau téléphone mobile. Après une longue journée de boulot, elle mit son phone sur la table basse et regarda la télé. Son fils arriva et lui demanda s'il pouvait jouer avec le nouveau téléphone. Elle accepta à condition qu'il n'appelle personne et qu'il ne fasse pas d'embrouilles avec les SMS, ce que le garçon promit.

A environ 22h, alors qu'elle se sentait fatiguée, elle décida de mettre son fils au lit et elle-même aussi. Elle alla à la chambre du garçon, il n'y était pas. Elle le trouva dans son propre lit en train de dormir avec le téléphone en main. En examinant son phone, elle remarqua des changements mineurs comme un autre fond d'écran, bannière, etc. et alla dans l'album de photos. Elle commença à supprimer les photos prises par le gamin jusqu'à tomber sur une dernière...

Quand elle la vit, elle n'en crut pas ses yeux. C'était son fils, dormant dans le lit comme à présent, mais la photo semblait prise par quelqu'un d'autre. On voit sur la gauche le visage d'une vieille personne.

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La cassette (The Tape)

Eté 1983, dans une ville tranquille près de Minneapolis, Minnesota, le corps carbonisé d'une femme a été trouvé dans un four, dans la cuisine d'une petite ferme. Un  e caméra vidéo a été aussi trouvée dans ce même lieu, mise sur un trépied et pointée vers le four. Aucune cassette à l'intérieur à ce moment là.

Bien que la police penche largement sur la thèse de l'homicide, une cassette VHS non étiquetée a été découverte plus tard au fond du puits de la ferme (qui avait été vidé tôt dans l'année, apparemment).

Malgré son état, et malgré le fait qu'il n'y avait pas d'audio, la police a tout de même pu visionner le contenu de la cassette. C'était le film d'une femme se filmant elle-même (en utilisant la caméra trouvée dans la cuisine apparemment). Après avoir positionné la caméra pointée vers elle et le four dans sa cuisine, la cassette la montre en train d'allumer le four, ouvrir la porte, se faufiler dedans, et fermer la porte derrière elle. Pendant 8 minutes de la vidéo, on peut voir le four se secouer violemment, de la fumée noire en sortant un peu. Durant les 45 minutes restantes, jusqu'à ce que la batterie de la caméra soit vide, le four ne bougea plus.

Pour éviter l'inquiétude et le choc des villageois, la police n'a communiqué aucune information sur la vidéo, pas même le fait qu'ils l'aient trouvé. La Police n'a pas pu non plus déterminé qui avait bien pu jeter la cassette dans le puits ou pourquoi la taille et la stature de la femme de la vidéo ne correspondait pas au corps trouvé dans le four.
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L'ordinateur portable (Unbranded Laptop)

Mon frère a déménagé de chez nous quand il a eu son poste de technicien informatique en 2002, et il a été porté disparu. Quand je suis venu chez lui, c'était fermé, avec trois couches de scotch devant la porte. Il y avait une enveloppe à mon nom dessus, contenant une lettre. Voici son contenu.
En revenant du taf un jour, J'ai remarqué que quelqu'un avait laissé son ordi portable gris endommagé au milieu de la place de parking de mon garage. Je suis allé l'examiner.

L'écran LCD montrait des signes évidents de dommages faits par l'utilisateur, il y avait un trou dans le côté gauche qui avait la même taille qu'une tête de tournevis Phillips. Il y avait une webcam intégrée, et elle était aussi détruite avec ce même genre de trou. A part ça, cependant, tout le reste montrait des signes usuriels mineurs, comme une bonne partie des lettres des touches effacées, mais rien qui rende l'appareil inutilisable. Je regardai derrière pour voir la marque et le modèle, mais, il n'y avait rien. J'ai regardé partout, aucun texte ou logo indiquant la marque et le modèle. En fait, pas de sticker de garantie, ni "preuve de licence" dessous, aucun texte. Le plus bizarre c'est qu'il n'y avait que deux ports : un port VGA (pour brancher sur un écran ou un vidéo-projecteur) et un port USB (un seul). Comment ce laptop pouvait-il se recharger sans port pour ça ? Peut-être était-ce un vieux modèle où il fallait enlever la batterie pour la charger sur un dock. Mais pourquoi y avait-il une webcam alors ?

Curieux d'explorer les bas fonds du laptop, j'allai à mon sous-sol où se trouvait mon vieil ordi fixe. Il était là parce que je voulais le faire recycler, puis j'ai oublié. J'aurais pu l'utiliser comme ordi normal, mais ça prend 5 ou 6 heures pour démarrer car le système lance toujours le mode restauration, et le processeur est trop lent pour restaurer 500Go de données à bonne vitesse (C'est un Pentium 120mhz). Quoiqu'il en soit, je débranchai l'écran de l'ordi fixe et le brancha sur le laptop. J'allais appuyer sur le bouton on quand...

... je m'arrêtai. ça ne pouvait pas marcher, la batterie est surement à plat.

Je cherchai mon compteur électrique pour voir le voltage restant de la batterie. Aucun courant ne passait évidemment. Tant pis, j'irai livrer ça plus l'ordi fixe au recyclage demain matin. Donc, je débranchai l'écran du portable, le remit sur le fixe puis laissa tout en bas. Après avoir quitté le sous-sol, j'allai regarder la télé puis dormir, comme tout les soirs.

Je fus soudain réveillé par le son habituel de démarrage d'un Windows 2000 qui me fit presque tombé du lit. C'était à si haut volume, j'ai cru avoir un casque sur les oreilles. Au saut du lit, je restai sans bouger un moment le temps de me réveiller, et pendant une minute, je cherchai à deviner d'où venait ce son. L'ordi fixe ! J'ai surement allumé l'ordi fixe accidentellement en débranchant l'écran ! J'allai donc vers le sous-sol, mais m'arrêta au milieu des marches. Je venais de me souvenir que mon PC n'avait pas pu démarrer avec ce son car il tourne sous Windows 95. Je n'eus plus envie de descendre après cette réflexion, mais mon sens commun me suggéra que c'était sans doute les OS qui se mélangeaient les pinceaux. En descendant, je fus choqué de voir mon PC éteint ; en fait, je me souvins qu'il n'était même pas branché. Il fallait quand même m'en assurer. Je regardai les branchements, rien du tout de branché sur la tour. Et c'était impossible que ce soit le portable. J'enlevai la batterie à nouveau et regarda le voltage.

Cette fois, impossible d'avoir une mesure précise. Le voltmètre devenait fou.

Je remis la batterie et alluma le laptop. Des LEDs s'allumèrent, indiquant que le PC s'allumait bien, mais le son de démarrage de Windows ne se joua pas cette fois. Il fallait que je voie ce qui se passe. Je reconnectai l'écran au laptop. Et ce que je vis...

... fut un bureau nu avec seulement 3 icônes à gauche. La barre des taches était vide, et pas de menu Démarrer.

Le fond d'écran était noir. Pourquoi ferait-on ça pour son PC ? On pouvait enlever les icônes, mais faut être un sacré bidouilleur pour enlever le menu démarrer. Sur les 3 icônes, Il y avait un dossier Jeux, un dossier Vidéos, et le dernier était un raccourci pour l'invite de commandes DOS. Un PC pour enfants sans doute. Cliquer sur le dossier Jeux confirma mes soupçons ; il appartenait sans doute à une petite fille. J'étais un peu triste pour elle car il n'y avait qu'un seul jeu, que je ne connaissais absolument pas. Le programme s'appelait "princess.exe". Je cliquai dessus pour voir ce que ça donnait. Un écran titre tout animé apparut, avec des princesses volantes tourbillonnantes à côté du logo qui scintillait avec du rose. Le jeu s'appelait "Princess Creator : Fais-toi belle !" Ah, sans doute un de ces jeux à bas budget du genre "mettre des objets .jpgs sur une photo de vous". Enfin, j'avais vu juste, en voyant le menu avec les options "Habillage" ou "voir les photos". J'eus envie de savoir de quoi avait l'air la gamine, alors je cliquai la 2ème option. Elle ne devait pas avoir plus de 5 ans, et elle était très mignonne. Elle semblait d'ethnie hispanique. Elle portait une robe blanche avec des bords rouges. Des petites roses dessus. Je souriais, elle semblait bien s'amuser, en mettant des couronnes sur la tête. Cependant, en allant plus loin, vers la moitié de l'album, il y avait des photos d'une salle avec seulement un lit. Peut-être qu'elle avait évité la caméra. Après ça, j'en eus assez vu, il me fallait voir les deux autres fichiers. J'allai utiliser l'invite de commandes pour fouiller un peu le disque dur.

Je tombai juste sur un ":\>_" sans lettre de lecteur. Ok, ça c'est bizarre, me dis-je. Je tapai "start C:\" voir si je pouvais quand même entrer. j'appuyai sur entrée, et DOS me répondit "'start' n'est pas reconnu en tant que commande interne ou externe, un programme exécutable ou un fichier de commandes." Après quelques secondes, le programme planta, me ramenant au bureau. Il ne me resta plus que le dossier Vidéos. En double-cliquant le dossier...

...l'écran devint noir. Je pensai à un plantage, mais je remarquai un "_" qui clignotait en haut à gauche.
Soudainement, apparut la commande "start :\>videos\001.wmv" brièvement, puis une vidéo apparut en plein écran. C'était la fille. Cette fois, elle souriait, sautillait d'excitation. Sa joie faisait chaud au coeur à voir. J'imagine qu'elle se filmait en train de jouer à son jeu. D'abord elle bougeait son doigt sur le trackpad, cliquait, puis riait. Elle riait sans doute aux résultats que lui montrait le jeu. Après 2 minutes ou plus, l'écran retourna au noir une fraction de seconde puis ça revint à la fille qui jouait au jeu. Mais cette fois, elle était habillée différemment, un simple t-shirt rose avec marqué "Go Go Girl!" marqué dessus en tissu brillant. Apparemment, le jeu enregistrait chacune de ses parties sur la vidéo, sans qu'elle le sache. Cela me mit mal à l'aise, je veux dire, pourquoi un programme de ce genre ferait-il ça ? Ça continua encore plusieurs fois, j'imaginai que toute al vidéo était comme ça, alors j'allai éteindre l'ordi. Mais...

... ça ne s'arrêtait pas. La vidéo se jouait toujours, et je vis la fille avec un haut orange vide. Elle riait et souriait comme d'habitude, Peut-être que je peux éteindre que lorsque la vidéo sera finie. ça ne sera surement pas long. Mais ça l'était, ça continuait longtemps comme ça et j'allais m'endormir devant. Soudainement, à la coupure suivante...

La fille regardait la caméra sans afficher aucune expression. Je me demandai ce qui se passait, La vidéo reprit mon intérêt. Dans cette partie là, elle ne souriait pas. Cela me mit très mal à l'aise, la voir sans son beau sourire. Il faisait noire dans la chambre, il n'y avait qu'une lampe de bureau sur la gauche. Elle portait une sorte de pyjama. Qu'est-ce qu'elle va faire ? Elle resta la pendant une minute sans bouger, comme si elle ne pensait à rien. L'atmosphère se tendait, comme si quelque chose d'affreux allait se produire.

Elle se baissa et ramassa une scie à gauche de là où elle était. Elle la mit devant elle, la montrant à la caméra. Puis, elle plaça la lame dentelée sur une de ses joues. Je serrai les dents à ce que je voyais. Qu'est-ce qu'elle va foutre ? Doucement, elle commença à se scier la joue. Du sang coulait à son cou. Lentement, ses dents commençaient à apparaitre après10 secondes, alors que la scie continuait plus bas et révélait le reste. Le sang couvrait presque toute la partie droite de son visage. Elle alla jusqu'au menton, en en prenant un petit morceau au passage. Sa joue tomba sur le sol avec un bruit plat, elle mit la scie sur ses genoux et recommença à regarder la caméra, sans expression. J'en étais dégouté et j'enlevai la batterie du PC, mais la vidéo continuait à jouer.

Puis, coupure suivante. La fille hurla de douleur extrême. J'en tombai presque de mon siège tant le son était fort. elle hurlait en mettant ses mains contre le trou de sa joue disparue. Elle continua à hurler d'agonie pendant 10 secondes, puis on entendit un toquement à la porte. C'était une femme, criant dans un langage que je ne connaissais pas. Elle toquait à la porte, mais n'ouvrait pas. La fille s'était surement enfermée. J'essayai de débrancher l'écran. Je ne voulais pas voir la suite ! Les hurlements continuèrent jusqu'à la coupure suivante.

Elle était revenue à son état sans émotion à fixer la caméra, mais sa joue était toujours manquante. Par contre la femme continuait à crier et à frapper à la porte. Cette femme est surement sa mère. La fille leva la scie sur son épaule droite, et commença à couper aussi lentement que tout à l'heure. J'eus la nausée. C'était un holocauste de mal. Le sang se projetait dans toutes les directions. Les hurlements derrière la porte cessèrent. J'imagine qu'elle était partie chercher de l'aide, le frère, le père, etc... Quand elle toucha l'os, un horrible son de grincement prit place. Je couvrais mes oreilles, mais je l'entendais toujours aussi vivement à travers mes mains. Je remarquai un morceau de muscle coincé dans une des dents en acier de la scie. L'opération fut plus rapide que précédemment, et la coupure suivante fut similaire. Sauf qu'elle commençait à perdre des couleurs, et ses hurlements devenaient un peu plus faibles. Ses fringues étaient recouvertes du rouge de son sang sur le coté droit.

Puis, nouvelle scène sans émotion. Oh mon Dieu, Qu'est-ce qu'elle va couper maintenant ? LA mère était revenue avec apparemment 2 personnes, qui parlaient le même langage incompréhensible. Elle leva la scie, et commença à couper le côté droit de sa tête, maintenant. Les cognements à la porte devinrent plus forts. Ils essayaient de l'enfoncer. Elle continua toujours aussi lentement, le sang giclant partout. les cognements continuaient. Bizarrement il me vint à l'esprit la question de comment elle allait continuer une fois que le cerveau serait touché par la scie. Son oeil droit roulait en arrière spasmiquement. Du sang en coulait. Elle arriva jusqu'en haut de la bouche et continuait, sans se soucier des dents et du reste. C'était le pire son que j'entendais de toute ma vie. Il m'arrive d'entendre ce son encore quelques jours après. Les cognements continuaient, et profondément en moi, j'espérais qu'ils n'y parviennent pas, pour pas qu'ils aient à supporter un tel spectacle. Elle parvint finalement au bout, et la partie droite de sa tête tomba sur le coté, retenu par un simple morceau de cou. Je me souviens du son affreux que fit sa mâchoire forcée par le bas par la scie qui la coupait en deux et la cassait. Elle remit la scie sur le côté.

Coupure, et au plan suivant, elle tomba la tête en morceaux sur le clavier du PC. La cervelle se répandit dessus, et son oeil sortit de l'orbite. Du sang se répandait sur le bureau. Les gens qui forçaient la porte finirent enfin par entrer, et ils furent choqués et au bord de l'évanouissement face au massacre. Leur fille était en pièces. La mère vomit et sortit de la chambre. Le père courut vers sa fille, pleurait en tentant de remettre ensemble les moitiés de tête de sa fille. L'autre homme, probablement le grand frère de la pauvre victime, regardait simplement avec horreur sans bouger.

La vidéo de mutilation s'arrêta avec ça, et l'écran coupa sur la chambre vide avec le lit. Un soupir de soulagement me vint, sentant que le coté glauque était fini, Je repris mon souffle, trempé de sueur. Je n'avais pas réalisé combien il faisait chaud ici jusqu'à maintenant. J'ai tant de questions en tête. Comment était-ce possible? Cela m’effrayait, et je passai au moins 30 minutes assis sur la chaise, et finalement, j'eus le courage de me lever. Je regardai le laptop qui diffusait toujours la vidéo, fixée sur la chambre vide avec le lit. Soudainement, ça coupa sur quelque chose d'inattendu.
C'était un plan de mon visage, dans le sous-sol, utilisant ce maudit PC.
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Le curieux cas de Smile.jpg (The Curious Case of Smile.jpg)

J'ai rencontré Mary E. en personne la première fois en 2007. J'ai arrangé avec l'aide de son mari, Terence, une interview avec elle. Mary a d'abord accepté, car je n'étais pas un journaliste mais un écrivain amateur qui cherchait des informations pour une thèse scolaire sur, si tout se passait bien, quelques histoires imaginaires. On avait planifié l'interview pour un weekend particulier quand j'étais à Chicago sur des affaires qui n'avaient rien à voir, mais au dernier moment, Mary changea d'avis et s'enferma dans la chambre conjugale, refusant de me parler.

Pendant une demi-heure, je m'étais assis avec Terence près de la porte de la chambre, j'écoutais et prenais des notes pendant qu'il essayait de calmer sa femme. Les choses que Mary disait avaient peu de sens, mais collaient au motif que j'imaginais : bien que je ne pouvais la voir, je sentais dans sa voix qu'elle pleurait, et plus souvent que sa volonté de ne pas me parler était centré sur un détail incohérent de ses rêves - ses cauchemars.

Terence s'excusa profondément en renonçant, et je fis de mon mieux pour les rassurer ; rappelant que je n'étais pas un reporter, mais juste un jeune curieux en quête d'informations. Cela dit, pensai-je à ce moment, je pouvais peut-être trouver un autre cas, similaire si je trouve les ressources et que je me motive.

Mare E. était une opératrice d'un système de tableau d'affichage basé sur Chicago en 1992 quand elle vit smile.jpg la première fois, et sa vie changea à jamais. Elle et Terence n'étaient mariés que depuis 5 mois. Mary était une des 400 personnes estimées qui avaient vu l'image lorsqu'elle a été postée en lien sur un forum, bien qu'elle soit la seule à parler ouvertement de son expérience. Les autres restent anonymes, ou sont probablement morts.

En 2005, quand j'étais en 3ème, smile.jpg avait attiré mon attention comme la plupart des phénomènes du web ; Mary était la victime la plus citée de ce qui était parfois appelé "Smile.dog," la chose que smile.jpg est censé montrer.

Ce qui eut mon intérêt (autre que les éléments macabre évidents des cyber-légendes et ma propension face à ces choses) était l'absence pure et simple d'informations, parce que les gens ne croient pas en ces hoax. C'est unique parce que, bien que le phénomène se centre sur une simple image, ce fichier est introuvable sur le net ; certains simulacres se baladent sur des sites web, notamment 4chan, en particulier sur le chan /x/ réservé au paranormal.

Il est suspecté que ce soient des fakes car elles n'ont pas l'effet que smile.jpg est soupçonné donner, notamment épilepsie temporaire et anxiété accrue. Cette réaction du spectateur est une des raisons qui fait que smile.jpg est regardé avec tant de dédain, car patentement absurde, mais dépendamment à qui on demande, leur répugnance à connaître l'existence de smile.jpg peut être simplement une peur inconsciente.
smile.jpg et Smile.dog ne sont mentionnés nulle part sur Wikipedia, bien que le site présente des articles sur d'autres phénomènes similaires, comme les sites choc scandaleux gotse (hello.jpg) ou 2girls1cup ; toute tentative de créer un article sur smile.jpg est rapidement supprimé par un des admins de Wikipedia.

Les rencontres avec smile.jpg sont des légendes du web. L'histoire de Mary E. n'est pas unique ; il y a des rumeurs non vérifiées d'apparitions de smile.jpg dans les anciens jours de usenet et une histoire plus persistante en 2002 où un hacker a floodé les forums de sites humoristiques et satiriques Something Awful avec un déluge d'images Smile.dog, rendant épileptique presque tous les utilisateurs du forum. Il est dit aussi que courant années 90s, smile.jpg a circulé sur Usenet en pièce jointe d'une chaine de lettre avec pour sujet "SMILE!! GOD LOVES YOU!"

Malgré ces histoires, quelques personnes admettent avoir vécu cela mais aucune trace du fichier ou des liens n'ont été découverts. Ceux qui clament avoir vu smile.jpg disent souvent qu'ils étaient trop occupés pour avoir pensé à sauvegarder l'imager dans leur disque.

Cependant, ces victimes ont tous la même description de la photo : une créature en forme de chien (semblable à un Husky Sibérien), illuminé par le flash de l'appareil photo, assis dans une salle, le seul détail visible de l'arrière plan étant une main humaine sortant des ténèbres de la salle sur la gauche de l'image. La main est vide, mais est souvent décrite comme "pointant du doigt." Bien sur, l'attention est majoritairement donnée au chien (ou créature-chien, car certaines victimes en sont sûres). Le museau de la bête est figée dans un sourire large, révélant deux lignes de dents bien blanches, bien fines, bien acérées, et de forme humaine. C'est, bien sur, non pas une description donnée directement après visionnage, mais plutôt ce que les victimes s'en souviennent, car elles voyaient l'image se répéter dans leur tête à l'infini alors qu'elles avaient, en fait, une crise épileptique.

Ces crises sont rapportées comme interminables, souvent quand la victime dort, résultant à de dérangeants et réalistes cauchemars. Ceux-ci pouvaient être traités par médicaments, bien que certains cas furent plus facilement guéris que d'autres. Mary E., j'imagine, n'a pas eu de médication effective.

C'est pourquoi, après ma visite en 2007, je fis des recherches sur des newsgroup de légendes urbaines, sites web, mailing lists, espérant trouver une victime de smile.jpg qui serait intéressée de parler de son histoire. Pendant un temps, rien n'arriva. Un temps si longs que je l'avais presque oublié, car j'avais commencé la FAC et j'étais assez occupé. Mary me contacta par email, cependant, début mars 2008.

To: jml@****.com
From marye@****.net
Subj: interview du dernier été
Cher Mr. L.,

Je suis profondément désolée de ce qui s'est passé

 l'été dernier quand vous êtes venu. J'espère que vous
 comprenez que ce n'était pas à cause de vous, mais
 plutôt mes problèmes qui m'ont conduite à agir ainsi
. J'ai réalisé que je pouvais contrôler décemment la
 situation ; cependant, j'espère que vous me
 pardonnerez. A ce moment, j'avais peur.

Pendant 15 ans je suis hantée par smile.jpg.
 Smile.dog vient dans mes rêves toutes les nuits.
 Je sais que ça semble idiot, mais c'est vrai. 
Ces rêves apparaissent dans une qualité incroyable
, des cauchemars qui sont plus réalistes que les 
rêves réalistes que j'aie déjà eus. Je ne bouge
 pas, je n'avance pas. je regarde simplement droite
 devant, et la seule chose devant moi est cette 
horrible scène de l'image. Je vois la main qui 
pointe, et je vois Smile.dog. Il me parle.

J'ai pensé longtemps à mes options. Je pourrais
 le montrer à un étranger, un collègue... Même à
 Terence, tant que l'idée m'en dégoute. 
Qu'arriverait-il alors ? Si Smile.dog garde ses mots,
 je peux dormir. Mais, s'il a menti, que devrais-je faire ?
 Et qui dit quelque chose de pire ne viendrait pas pour 
moi si je fais ce que la créature me demande ?

Alors, je n'ai rien fait pendant 15 ans, bien que j'ai
 gardé 
la disquette cachée dans mes affaires. Toutes les nuits
 depuis 15 ans Smile.dog vient dans mon sommeil et
 me demande de répandre le mot. Pendant 15 ans je suis
 resté forte, bien qu'il y eut des moments difficiles. Bien
 des victimes du forum où j'allais et qui ont vu smile.jpg 
ont arrêté de poster ; J'ai entendu dire que certains 
s'étaient donnés la mort. Les autres gardent le silence,
 disparaissant de la surface du web. Ils sont ceux dont je
 m'inquiète le plus. J'espère sincèrement que vous me
 pardonerez, Mr. L., mais l'été dernier quand vous nous
 aviez contacté pour l'interview j'étais sur le point de lacher.
 Je me fiche si Smile.dog ment ou pas ; je veux que ça cesse
. Vous étiez un étranger, quelqu'un que je ne connaissais pas, 
et j'ai pensé que ma souffrance finirait quand vous prendriez
 la disquette pour vos recherchez et scelliez votre destin.
 Avant que vous arriviez, j'ai réalisé ce que je faisais :
 je prévoyais de ruiner votre vie.

Je ne peux pas me permettre ça, et en fait je ne le
 ferai jamais. J'ai honte, Mr. L., et j'espère que cet
 avertissement vous dissuadera d'aller plus loin 
dans l'enquête sur smile.jpg. Vous pourrez peut-être
 trouver quelqu'un qui, si plus fort que moi, ou alors 
plus dépravé, quelqu'un qui n'hésitera pas à exéctuer
 les ordres de Smile.dog. Arrêtez pendant qu'il est temps.

Sincèrement,
Mary E.


Terence me contacta plus tard dans le mois pour m'annoncer la mort de sa femme. En faisant le ménage dans ses affaires, fermer son mail, etc, il tomba sur ce mail ci-dessus. C'était un homme craintif ; il me conseilla de suivre le conseil de sa femme. Il a trouvé la disquette, et la brula jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un amas uniforme de plastique fondu noir. La chose qui l'a plus effrayé, cependant, était comment la disquette a sifflé quand elle a fondu. Comme un animal, a-t-il dit.

J'avoue n'avoir pas été certain de quoi répondre de ça. D'abord, j'ai pensé à une blague, avec le couple jouant sur la situation pour s'amuser, mais un rapide coup d'oeil dans la rubrique nécrologique des journaux de Chicago, cependant, provaient officiellement la mort de Mary E. Bien sur, aucune mention de suicide dans l'article.

Je décidai que pour au moins une fois, je n'irai pas plus loin sur le sujet de smile.jpg, vu que les examens arrivaient en mai. Mais le monde a de curieuses manières de vous rappeler à l'ordre. Presqu'une année complète après ma venue chez Mary E., je reçus un mail :

To: jml@****.com
From: elzahir82@****.com
Subj: smile

Salut
J'ai trouvé ton adresse sur une mailing list ton profil dit que t'es
 intéressé par smiledog. C'est pas aussi terrible qu'on en dit je te
 l'envoie ici. Fais tourner.
:)

La dernière ligne me chatouilla. D'après mon client mail, il y avait une pièce jointe nommée, bien sur, smile.jpg. Je le téléchargeai bien que j'imaginai que c'était un fake, et même si c'en était pas un, je ne crains pas ce genre d'images. Le compte de Mary E. m'a secoué, oui, mais elle était peut-être extrêmement sensible. Après tout, comment une simple image puisse faire faire autant de bousin ? Quelle sorte de créature peut briser une vie avec une simple image?

Et si ces choses sont totalement absurdes, pourquoi cette légende existe ? Si j'ai téléchargé cette image, si je la regarde, et si Mary avait raison, si Smile.dog vient dans mes rêves pour que je passe le mot, que ferais-je ? Vivrais-je ma vie comme Mary, à combattre contre l'envie d'obéir jusqu'à la mort ? Ou bien obéirai-je, et risquer peut-être ma vie ? Et si je fais mon choix, comment le ferais-je ? A qui faire passer le mot ? Si je reprends mon intention d'écrire l'article sur smile.jpg, décidai-je, je pourrais joindre l'image comme preuve, et tous ceux qui liront l'article, tous ceux que ça intéresse, seraient affectés. Et, même si le smile.jpg du mail est authentique, serais-je assez capricieux pour me sauver de cette manière ?
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                                                                                               La photo originale